La prière est la meilleure des œuvres après la croyance en Dieu et en Son Messager. Dieu a rendu obligatoires cinq prières par jour et nuit pour tout musulman pubère et sain d’esprit. Il n’y a pas d’autres prières obligatoires quotidiennes mais il a de nombreuses prières surérogatoires qu’il est fortement recommandé d’accomplir.
Combien de prières est-il un devoir d’accomplir pendant le jour et la nuit ?
Il est un devoir pendant le jour et la nuit d’accomplir cinq prières, pas plus. Allah ta^ala dit :
façoubhana l-Lahi hina toumsouna wahina tousbihoun walahou l-hamdou
fi s-samawati wal-‘ardi wa^achiyyan wahina toudh-hiroun)
Ce qui signifie : « Et glorifiez Allah soir et matin et à Lui la louange dans les cieux et la terre, dans l’après-midi et au milieu du jour. » [Ar-Roum / 17-18]
Et le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam a dit :
Ce qui signifie:« Allah a rendu obligatoires aux musulmans cinq prières [quotidiennes]. » Rapporté par l’Imam ‘Ahmad
Quelles sont ces prières obligatoires ?
Ces prières sont : adh–dhouhr, al-^asr, al-maghrib, al-^icha‘ et as–soubh.
Adh–dhouhr :
C’est la prière que l’on accomplit à la mi-journée. Elle est composée de quatre rak^ah (unités de prière).
Al-^asr :
C’est la prière que l’on accomplit dans l’après-midi. Elle est composée de quatre rak^ah (unités de prière).
Al-maghrib :
C’est la prière que l’on accomplit après le coucher du soleil. Elle est composée de trois rak^ah (unités de prière).
Al-^icha‘ :
C’est la prière que l’on accomplit la nuit. Elle est composée de quatre rak^ah.
Et as–soubh :
Elle est appelée également al-Fajr, c’est la prière que l’on accomplit à l’aube. Elle est composée de deux rak^ah.
Doit-on accomplir d’autres prières chaque jour ?
En dehors des 5 prières obligatoires citées précédemment, il n’y a pas d’autres prières obligatoires à accomplir quotidiennement. Pour preuve, plusieurs hadiths dont le récit de cet homme qui est venu au Prophète l’interrogeant au sujet de l’Islam. Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam lui a, entre autres, enseigné :
Ce qui signifie:« Cinq prières que Allah a prescrites aux musulmans. »
– L’homme a alors demandé : « Dois-je en accomplir d’autres que celles-ci ? »
– Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam lui a répondu :
ليس عليك غيرها إلا أن تطوّع
(layça ^alayka ghayraha ‘illa an tattawwa^)
Ce qui signifie: « Non, tu n’as pas d’autre obligation que celles-là sauf si tu en ajoutes de toi-même. »
Cependant il est fortement recommandé d’accomplir des prières surérogatoires durant la journée notamment les rawatib et la nuit (qiyamou l-layl). Cela comporte de grandes récompenses.
Les conditions de validité de la prière
Pour que la prière soit valable, il faut remplir certaines conditions. Il faut donc apprendre quelles sont ces conditions pour les respecter.
Les conditions de validité de la prière sont les conditions que la personne doit remplir avant de commencer la prière. Elles sont au nombre de sept :
1- L’Islam :
C’est-à-dire que la prière n’est valable que de la part du musulman.
2- Le discernement (at-tamyiz) :
L’enfant atteint l’âge du discernement (de la distinction) lorsqu’il comprend la parole qu’on lui adresse et sait y répondre. Cela correspond généralement à 7 ans lunaires.
3- La purification des 2 hadath :
Il est indispensable que la personne ait fait le woudou‘ et le ghousl. C’est-à-dire qu’elle ait fait la petite ablution et qu’il ne lui soit rien arrivé qui l’annule, sinon sa prière n’est pas valable.
4- L’absence d’impureté :
Pour que la prière soit valable il faut veiller à ce que ses vêtements, son corps, l’emplacement où l’on prie et ce que l’on porte sur soi soient purifiés de toute substance impure (najaçah) non tolérable, c’est-à-dire l’endroit de contact avec le corps, et pas toute la pièce.
5- Couvrir la zone de pudeur (al-^awrah) :
De plus, il est indispensable de couvrir la zone de pudeur. L’homme doit se couvrir du nombril jusqu’aux genoux, tandis que la femme couvre tout son corps sauf son visage et ses mains jusqu’aux poignets.
6- Avoir la certitude que le temps de la prière a commencé :
C’est-à-dire que celui qui prie doit être sûr que le temps de la prière a bien commencé. Il est un devoir de vérifier les heures de prières par observation et il ne suffit pas de se fier à un calendrier basé sur le simple calcul. Il peut aider mais il faut toutefois vérifier.
7- Faire face à la Qiblah :
Il est nécessaire de se diriger vers la Ka^bah honorée qui est à La Mecque durant la prière. Pour cela chacun doit absolument rechercher la direction de la Qiblah sauf s’il se trouve dans des mosquées construites il y a plusieurs siècles (comme celle des Omeyades à Damas ou Cordoue, les mosquées anciennes de Médine et bien sûr celle du Messager).
At–Tabaraniyy et Al-Hakim ont rapporté que le Messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit :
« Les meilleurs des adorateurs de Allah sont ceux qui observent le soleil, la lune, les étoiles et les ombres pour accomplir la prière. »
Les choses qui annulent la prière
Il convient que le musulman ressente l'humilité envers Allāh dans sa prière et qu'il évite tout ce qui corrompt sa prière et l'annule. Il y a parmi les choses qui annulent la prière :
1 - que celui qui est en prière parle pendant la prière avec des paroles que les gens emploient communément et qui ne sont pas des évocations de Allāh, délibérément, tout en se rappelant qu'il est dans la prière, même deux lettres ou une seule lettre ayant un sens, par exemple ق(qi) ou ع(`i).
2 - qu'il fasse de nombreux mouvements qui durent autant qu'une rak`ah. Certains savants ont dit que la prière est annulée si celui qui prie fait trois mouvements consécutifs.
3 - qu'il mange en se rappelant qu'il est dans la prière même si c'est peu, comme un grain de sésame.
4 - qu'il boive en se rappelant qu'il est dans la prière même si c'est peu, comme une goutte d'eau restée sur ses lèvres qu'il avalerait.
5 - qu'il fasse un simple geste dans l'intention de jouer.
6 - qu'il fasse un mouvement excessif comme un bond immodéré.
7 - qu'il ajoute un pilier gestuel, par exemple qu'il se prosterne délibérément trois fois dans une même rak`ah.
8 - qu'il ait l'intention d'interrompre la prière, ceci rompt immédiatement la prière.
9 - qu'il fasse dépendre l'interruption de la prière par la survenue de quelque chose, par exemple en se disant : « si mon frère arrive, j'arrête la prière et je lui ouvre la porte».
10- qu'il hésite à interrompre ou non la prière.
11- qu'il arrive à la fin d'un pilier en doutant au sujet de l'intention d'entrée en rituel (at-taḥarroum), ou bien que la période de doute se prolonge. C'est par exemple le cas s'il termine la récitation de la FâtiHah tout en doutant s'il a eu l'intention de faire aḍh-ḍhouhr ou al-`aSr. Il en est de même si ce doute n'a pas duré le temps d'un pilier complet mais qu'il s'est prolongé, par exemple si on a récité sôuratou l-Moulk en doutant au sujet de l'intention, la prière est annulée dans ce cas.
Obligation de rattraper les prières en Islam
Le Messager de Allāh صلّى الله عليه وسلّم a dit:
« من نام عن صلاة أو نسيها فليصلّها إذا ذكرها لا كفارةَ لها إلا ذلك »
ce qui signifie: « Celui qui dormait pendant le temps d'une prière ou qui l'a oubliée, qu'il la rattrape lorsqu'il s'en rappelle, et il n'a pas d'autre expiation pour elle que cela », [rapporté par Al-Boukhâriyy].
Ainsi celui qui dormait pendant le temps de la prière et ne s'est réveillé qu'après la fin de son temps rattrape cette prière.
De même si le musulman oublie d'accomplir une prière et ne s'en est rappelé qu'après la fin du temps, il doit la rattraper.
Donc à plus forte raison celui qui a raté de nombreuses prières il doit les rattraper pour que son repentir soit valable, ceci est une obligation selon l'unanimité des savants de l'islam. S'il ne connaît pas le nombre exact, il commence à rattraper ces prières jusqu'à ce qu'il pense qu'il les a toutes rattrapées.
Le rattrapage des prières est une condition pour le repentir.
La personne doit estimer le nombre de jours de prières qu'elle a ratées depuis quelle est pubère, elle fait une estimation de telle sorte qu'elle a le cœur apaisé. Elle doit occuper tout son temps libre à rattraper (en dehors du temps du sommeil, de repos, du manger, de l'acquisition de la subsistance c'est à dire du travail dont elle a besoins pour ses besoins de bases), c'est ainsi selon la majorité des savants sunnites.
Le minimum selon un avis (faible) des savants malikiyy pour ne pas être considérer négligeant, est de rattraper deux jours par jour ou plus (en plus des prières de la journée)
Bien sur il est obligatoire d'apprendre comment accomplir la prière correctement sinon la personne doit rattraper les prières non valables.
Remarque: Celui qui s'est converti à l'Islam n'a pas à rattraper les obligations précédentes car son entrée en Islam efface tous ses péchés, comme cela est mentionné dans le Qour'ân et le ḥadīth.
Le musulman qui a une foi complète ne néglige pas le rattrapage des prières qui sont à sa charge. Il se dépêche de les rattraper et ne néglige pas le rattrapage pour se préoccuper des affaires d'argent, des enfants, de commerce ou de de ce qui est du même genre.
C'est une chose recommandée de rattraper les prières non accomplies dans l'ordre. Ainsi, il rattrape le Soubḥ puis le DHouhr et ainsi de suite. Celui qui meurt avant d'avoir terminé le rattrapage des prières qui sont à sa charge alors qu'il avait entamé leur rattrapage avec ardeur et qu'il avait l'intention de l'achever, Allāh fait qu'il ne sera pas châtié s'il n'a pas fait preuve de paresse.
La femme n'accomplit pas la prière pendant ses périodes de menstrues ou de sang des lochies et elle ne doit pas rattraper les prières qu'elle n'a pas accomplies au cours de la périodes du sang des menstrues et des lochies. Il lui est plutôt un devoir que de rattraper les jours de jeûne de Ramaḍān qu'elle aurait ratés durant la période du sang des menstrues ou des lochies.
Ce qui signifie: « certes les meilleurs adorateurs de Allāh ceux qui prennent en considération le soleil, la lune et les ombres pour faire la prière », [rapporté par at-Tirmidhiyy]; dhikrou l-Lâh ici veut dire la prière.
La prière est la meilleure œuvre après la croyance en Allāh et en Son Messager. Allāh a rendu obligatoire cinq prières pendant le jour et la nuit pour tout musulman pubère et sain d’esprit. Il lui est donc obligatoire de les observer et d’apprendre comment commence le temps de chacune d’entre elles et comment il finit. Les cinq prières et leurs temps sont:
Le temps de aḍh-ḍhouhr commence quand le soleil s'écarte du zénith, c'est-à-dire lorsqu'il décline du milieu du ciel vers l'ouest. Il prend fin lorsque l'ombre d'un objet quelconque atteint la longueur de l’objet lui-même en plus de l'ombre qu'il avait quand le soleil était à son zénith. Ainsi quand la nouvelle ombre a atteint, après avoir retranché l’ombre du zénith, une longueur égale à celle de l’objet, le temps de adh-dhouhr est terminé et le temps de al-`aSr commence.
Le temps de al-`aṣr dure jusqu’au coucher du soleil.
Quant au temps de al-maghrib, il commence avec le coucher du soleil et prend fin avec la disparition de la lueur rouge. La lueur rouge est la rougeur visible du côté du couchant après le coucher du soleil.
Le temps de al-`ichâ' commence après le temps de al-maghrib et dure jusqu'à l'apparition de l'aube véritable. L'aube véritable est une blancheur transversale, apparaissant à l'horizon est, qui commence fine puis qui se propage et s'élargit.
Le temps de aṣ-ṣoubḥ commence après le temps de al-`ichâ' c’est à dire avec l'apparition de l'aube véritable et prend fin avec l'apparition du disque solaire.
Il est un devoir de connaitre les temps de ces cinq prières et tous les jugements nécessaires qui y sont relatifs.
La connaissance des temps des prières et l’accomplissement des prières dans leurs temps, ni avant ni après, sont obligatoires.
Il est donc un devoir d’accomplir chacune des cinq prières dans son temps. Il n’est pas permis de l'avancer par rapport à son temps ni de la reculer par rapport à son temps, sans excuse valable selon la loi de Dieu car Allāh ta`ālā dit:
( Fa wayloun li l-mouṣallîna l-ladhîna houm `an ṣalātihim sāhoūn)
ce qui signifie: « Al-wayl à ceux qui font la prière et qui la retardent par sahw ».
Ce qui est visé ici par as-sahw, c'est retarder la prière par rapport à son temps de sorte que le temps de la prière suivante commence. Allāh a menacé celui qui n'accomplit pas la prière dans son temps par al-wayl qui est un grand châtiment
On comprend de là que celui qui a anticipé la prière, c'est-à-dire l'a accomplie avant le début de son temps, sa prière n'est pas valable. Celui qui l'a reculée par rapport à son temps aura désobéi à Allāh à cause de ce retard. Le plus grave des deux péchés c'est le péché de l'anticipation, c’est-à-dire accomplir la prière avant son temps, car celui qui le commet ne s'est pas déchargé de cette prière. Elle reste à sa charge : sa prière n’étant effective ni dans son temps ni en rattrapage.
La parole " sans excuse valable " exclut le cas où la personne a retardé sa prière pour une excuse valable. On ne commet pas de péché en le faisant. L'excuse valable pour cela, c'est ce qui rend permis le rassemblement des prières comme le voyage avec les conditions ou la maladie insupportable.
Dans son livre Al-Majmôu` Charḥou l-Mouhadh-dhab, dans le chapitre de la prière, l’Imam An-Nawawiyy (631-667 H) a dit:
ce qui signifie: « Il y a unanimité (ijmâ`) des savants dont la parole est retenue que celui qui délaisse une prière délibérément doit la rattraper ».
Les piliers de la prière
Comment bien faire la Prière en Islam
La prière comporte des piliers, c'est-à-dire des actes obligatoires, et des actes recommandés (sounnah). Les piliers sont les actes de la prière indispensables à la validité de la prière. Quant aux actes surérogatoires, ce sont les actes pour lesquels il y a davantage de récompenses à les accomplir, mais les délaisser n'annule pas la prière. Nous, nous les accomplissons pour suivre l'exemple du Messager de Allāh (ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam).
Les piliers de la prière:
Les piliers de la prière sont au nombre de dix-sept :
1- L'intention : c'est un acte du cœur. Ce n'est pas un devoir de la prononcer par la langue. Ainsi, si l'on n'a pas dit par sa langue : "j'ai l'intention d'accomplir aḍh-ḍhouhr " ou "al-`aṣr" par exemple, mais qu'on a fait face à la Qiblah, on a fait le takbîr - on a dit (Allāhou 'akbar)- et on a eu lors du takbîr cette intention, comme par exemple : "j'ai l'intention d'accomplir l'obligation de aḍh-ḍhouhr ", la prière est alors valable. Cependant si l'intention est présente dans le cœur avant de faire le takbîr mais n'est plus présente lors du takbîr, la prière n'est pas valable selon l'Imam Ach-Châfi`iyy car selon lui, l'intention doit avoir lieu en même temps que le takbîr. De même, la prière n'est pas valable si on dit par la langue : "j'ai l'intention d'accomplir l'obligation de aḍh-ḍhouhr " et qu'on n'a pas cette intention dans le cœur lors du takbîr.
Ce qui est nécessaire pour l'intention:
- c'est d'avoir la volonté d'accomplir la prière ;
- de préciser la prière qui a une cause particulière, comme la prière de la Fête (al-`īd) ou celle de l'éclipse lunaire, ou bien la prière qui a un temps particulier comme la prière de aḍ-ḍouḥâ ;
- de faire l'intention d'accomplir une obligation dans le cas où il s'agit d'une prière obligatoire, c'est-à-dire que l'on fait l'intention avec le cœur d'accomplir la prière de aḍh-ḍhouhr qui est obligatoire par exemple. Ainsi, si on fait simplement l'intention d'accomplir la prière de aḍh-ḍhouhr, sans avoir présent dans le cœur son caractère obligatoire, la prière n'est pas valable chez certains châfi`iyy. D'autres ont dit que la prière est valable sans elle. Il est un devoir d'avoir tout cela présent dans le cœur lors du takbîr.
- La simultanéité de l'intention avec le takbîr n'est pas obligatoire chez l'Imam Mâlik, que Allāh l'agrée. Par conséquent, si on fait l'intention pour cette prière peu avant le takbîr, la prière est valable selon l'Imam Mâlik, c'est-à-dire que si on fait l'intention avec son cœur, puis que l'on prononce la formule du takbîr de l'entrée en rituel, la prière est valable selon l'Imam Mâlik.
2- La formule du takbîr de l'entrée en rituel : c'est dire de façon à pouvoir s'entendre soi-même obligatoirement pour l'ensemble de ses lettres : (Allāhou 'akbar). Donc le takbîr n'est pas valable s'il ne s'entend pas dire toutes ses lettres. De même pour les autres piliers oraux, il est une condition de les prononcer de manière à pouvoir s'entendre soi-même.
Les piliers oraux sont au nombre de cinq:
a) la formule du takbîr de l'entrée en rituel -dire (Allāhou 'akbar)- lors de l'ouverture de la prière.
b) la récitation de la Fātiḥah
c) le dernier tachahhoud.
d) l'invocation en faveur du Prophète, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam, lors de la dernière position assise.
e) le salâm qui est le dernier pilier de la prière et consiste à dire (as-salâmou `alaykoum).
Remarques relatives à la formulation du takbîr de l'entrée en rituel qu'il convient de connaître:
1) il est une condition de ne pas prolonger la syllabe (bâ') du mot ('akbar) de manière à ce que le terme devienne ('akbār). Ceci annule la prière, c'est-à-dire que la prière n'est pas engagée par ce mot-là. Ceci est par ailleurs interdit car ('akbaar) dans la langue arabe est le pluriel du mot (kabar) qui signifie "grand tambour". Si celui qui l'a dit ignorait la signification de ce mot, la prière n'est pas valable et il commet un péché. S'il en connaissait la signification et l'a dit délibérément, il est devenu non-croyant, que Allāh nous en préserve. Alors, que l'on y prenne garde lors de l'appel à la prière (al-'adhân) également. Certains châfi`iyy et mâlikiyy ont mentionné dans un texte que c'est de la mécréance dans le cas où il y a connaissance de la signification et prononciation délibéré.
2) il est une condition de ne pas prolonger la première lettre (a) du mot (Allāh). Par conséquent, si quelqu'un dit: ('Āllāhou 'akbar), sa prière n'est pas engagée et c'est interdit car cela signifie l'interrogation. C'est comme s'il avait dit : "est-ce que Allāh sait plus que tout autre ou pas ou est-ce que Allāh est plus puissant que tout autre ou pas ? " et ceci est de la mécréance.
3) il est une condition de ne pas ajouter de (wa) avant le mot (Allāh). De sorte que si l'on dit : (wa lLâhou 'akbar), la prière n'est pas valable. De même, si on ajoute un (wa) entre le mot (Allāh) et le mot ('akbar), en disant (Allāhou wa 'akbar), la prière n'est pas valable non plus. De même, si on change le ('a) de ('akbar) par un (wa), la prière n'est pas valable, comme en disant : (Allāhou wakbar).
Information Utile : si le ma'môum -celui qui prie dirigé- a été sujet aux mauvaises suggestions venant à son esprit (waswās) à propos de la formulation du takbîr de l'entrée en rituel au point qu'il cause une gêne pour les autres ma'môum, c'est interdit. Il en est de même pour celui qui s'assoit pour parler près de quelqu'un qui accomplit la prière. De même, il lui est interdit de réciter à haute voix de sorte qu'il perturbe celui qui accomplit la prière à ses côtés.
3- La position debout dans les prières obligatoires, pour celui qui le peut: c'est-à-dire que le fait de prier debout, dans la prière obligatoire, fait partie des piliers de la prière, même si c'est une prière que l'on fait à la suite d'un vœu (nadhr) ou si c'est une prière funéraire. Il est donc une condition pour sa validité, aussi bien pour le jeune enfant que pour l'adulte, de la faire debout. Il en est de même pour la prière répétée et c'est celle qui est répétée après avoir été accomplie correctement, suite à une deuxième assemblée. D'autre part, la condition de la position debout est réalisée en prenant appui sur ses deux pieds et en tenant sa colonne vertébrale verticale. Il n'est pas un devoir de tenir le cou vertical ; il est plutôt recommandé de pencher légèrement la tête en avant. Celui qui ne peut se tenir debout qu'à l'aide d'une canne doit en utiliser une.
Prier quand on est malade (la prière du malade)
Si l'on est incapable de se tenir debout par soi-même ou en se faisant aider, c'est-à-dire que cela entraîne une grande difficulté, insupportable habituellement, la prière est valable assis. Si l'on est incapable de se tenir assis, il est un devoir d'accomplir la prière obligatoire allongé sur le côté, le droit ou le gauche. Toutefois, il est préférable de se mettre prioritairement sur le côté droit. Mais, si l'on en est incapable, on se met sur le côté gauche. Si l'on n'a pas pu faire la prière sur un côté, il est un devoir de la faire couché sur le dos et de relever la tête de façon obligatoire, même un peu, pour orienter sa tête vers la qiblah, sinon on oriente la plante des pieds vers la qiblah. Si l'on est incapable de faire tout cela, par exemple si l'on ne peut que se tenir couché face au sol, on fait la prière dans cette position et on lève la tête si on le peut. Sinon, on fait la prière avec ses paupières, c'est-à-dire qu'on bouge ses paupières avec l'intention de faire l'inclination, puis on les bouge avec l'intention de faire la prosternation en les abaissant de façon plus marquée pour la prosternation. Si l'on est incapable de tout cela, on fait les piliers gestuels par le cœur. Quant aux piliers oraux, on les récite avec la langue. Si sa langue est immobilisée aussi, on les fait avec le cœur.
Celui qui accomplit la prière assis fait son inclination de manière à ce que sa tête soit au niveau de l'espace qui est au dessus de ses genoux. La meilleure façon est de l'avancer au niveau de l'endroit de sa prosternation.
Il est recommandé, après l'entrée en rituel (taḥarroum), c'est-à-dire après la formulation du takbîr de l'entrée en rituel, de mettre les mains sous la poitrine et au dessus du nombril.
4- La récitation de la Fātiḥah : conformément à la parole du prophète Mouḥammad ṣalla l-Lāhou `alayhi wa sallam :
« لا صلاة لمن لم يقرأ بفاتحة الكتاب »
(lâ ṣalâta liman lam yaqra bi fātiḥati l-kitâb)
ce qui signifie : « Il n'y a pas de prière pour celui qui n'a pas récité la Fâtiḥah [correctement] » rapporté par al-Boukhāriyy.
Elle est de sept 'ayah -sept versets- et la basmalah {بِسمِ الله الرَّحمن الرَّحيم} (bismi l-Lâhi r-Raḥmâni r-Raḥîm) en fait partie. La récitation de la Fātiḥah n'est donc pas valable sans la basmalah. Il est aussi un devoir de réciter ses quatorze lettres doublées. Si l'on délaisse ne serait-ce que l'une d'elles, la récitation de la Fātiḥah n'est pas valable, comme si l'on dit : ('iyyâka) [sôurat Al-Fātiḥah 'âyah 5] sans doubler le (yâ').
Il est un devoir de réciter les 'āyah sans interruption qui excède le temps de respiration (habituel). Si on délaisse cette condition, en faisant par exemple un long silence pendant la récitation, il est un devoir de revenir au début de la récitation de la Fātiḥah. L'interruption n'est pas préjudiciable si l'on est gagné par l'éternuement, la toux, le bâillement ou ce qui est semblable, même si cela se prolonge.
De même, il n'est pas nuisible que le ma'môum dise ('amîn) après la récitation de son imam ; la récitation de la Fātiḥah n'est pas interrompue par cette parole.
Il est aussi un devoir d'articuler les lettres sur leurs points de prononciation. Celui qui délaisse cette condition par manquement, comme s'il change le (dhâl) en (zay) ou le (ṣād) en (sîn) ou le (ṭā') en (tā'), sa récitation n'est pas valable.
Bismi l-Lâhi r-Raḥmâni r-Raḥîm (1) Al-ḥamdou li l-Lâhi Rabbi l-`âlamîn (2) Ar-Raḥmâni r-Raḥîm (3) Mâliki yawmi d-Dîn (4) 'iyyâka na`boudou wa 'iyyâka nasta`în (5) 'Ihdina ṣ-ṣirâṭa l-moustaqîm (6) ṣirâṭa l-ladhîna 'an`amta `alayhim ghayri l-maghḍôubi `alayhim wa la ḍ-ḍâllîn (7)
Il n'est pas une condition de connaître la signification de la Fātiḥah pour la validité de la prière, mais il est une condition de bien la réciter, même en lisant pendant la prière.
5- L'inclination (ar-roukôu`) : elle a lieu en se courbant jusqu'à ce que les paumes des mains puissent atteindre les genoux (mais ce n'est une condition de les toucher). Les paumes constituent le plat des mains, doigts non compris. Il est une condition que l'inclination soit réalisée sans beaucoup fléchir les genoux (fléchir légèrement n'est pas préjudiciable). La meilleure manière de réaliser la position de l'inclination, c'est de se tenir le dos et le cou tendus, comme une planche, en tendant les jambes et les cuisses et en prenant les genoux avec les deux paumes, en écartant les genoux d'un empan et en écartant moyennement les doigts. Ceci concerne l'homme. Quant à la femme, il lui est recommandé de rapprocher les pieds. De plus, pour que la manière d'accomplir l'inclination soit complète, on dit : (soubḥâna Rabbiya l-`Aḍhīm) ce qui signifie : « Il est exempt d'imperfection mon Seigneur, Lui Qui est plus puissant et sait plus que tout autre » trois fois.
6- La quiétude (aṭ-ṭouma'nînah) dans ce pilier le temps de pouvoir dire (soubḥâna l-Lâh) : il s'agit de l'immobilisation simultanée de tous les os à leurs places en une seule fois, c'est-à-dire immobiliser les membres simultanément.
7- Le redressement (al-i`tidâl) qui consiste à se relever en position droite après l'inclination : c'est le retour de celui qui était en inclination à la position antérieure à l'inclination, qu'il prie debout ou autrement. Ceci est réalisé en se relevant en position debout si l'on faisait la prière debout et en se remettant assis si l'on faisait la prière assis.
8- La quiétude dans ce pilier.
9- La prosternation (as-soujoud) par deux fois : en posant le front sur l'emplacement de sa prière, en posant aussi une partie des genoux, une partie du plat des mains et du plat des orteils et ceci conformément à sa parole, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam:
« أُمرتُ أن أَسجُدَ عَلَى سَبْعَةِ أعظُم : الجَبْهَة و اليَدَيْنِ و الرُّكبَتَيْن و القَدَمَينِ »
('oumirtou an asjouda `alâ sab`ati 'a`ḍhoum al-jabhatou wa l-yadayni wa r-roukbatayni wa 'aṭrâfi l-qadamayni)
ce qui signifie: « J'ai reçu l'ordre de me prosterner sur sept parties : le front, les deux mains, les deux genoux et les extrémités des pieds ».
Parmi ses conditions :
a) appuyer le front de sorte qu'une cotonnade serait tassée si l'on se prosternait dessus et que les traces du tassement apparaîtraient sur la main.
b) abaisser la tête de sorte que la partie inférieure du corps soit plus élevée que la partie supérieure.
10- La quiétude dans la prosternation
11- La position assise entre les deux prosternations
12- La quiétude dans la position assise entre les deux prosternations.
13- La dernière position assise : pour le dernier tachahhoud et ce qui vient après le tachahhoud c'est-à-dire l'invocation en faveur du Prophète, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam, (aṣ-ṣalâtou `ala n-Nabiyy) puis le salâm -le salut rituel.
14- Le dernier tachahhoud : et il y a un minimum et une forme complète. Le minimum du tachahhoud, sans lequel la prière n'est pas valable est le suivant :
« التَّحِيَّاتُ لله سَلاَمٌ عَلَيْكَ أَيُّها النَّبِيُّ ورَحْمَةُ الله وبَرَكاتُهُ سَلاَمٌ عَلَيْنَا وَعَلَى عِبَادِ الله الصَّالِحِينَ أَشهَدُ أَن لاَ إِلَهَ إِلاَّ الله وَأَنَّ مُحَمَّداً رَسُولُ الله »
(at-taḥiyyatou lil-Lâh, salâmoun `alayka 'ayyouha n-Nabiyyou wa raḥmatou l-Lâhi wa barakâtouh, salâmoun `alaynâ wa `alâ `ibâdi l-Lâhi ṣ-ṣâliḥîn, 'ach-hadou 'an lâ 'ilâha 'il-la l-Lâh wa 'anna Mouḥammadan-raçôulou l-Lâh)
Quand au tachahhoud complet, c'est:
« التَّحِيَّاتُ المُبارَكَاتُ الصَّلَوَاتُ الطَّيِّباتُ لله السَّلاَمُ عَلَيْكَ أَيُّها النَّبِيُّ ورَحْمَةُ الله وبَرَكاتُهُ السَّلاَمُ عَلَيْنَا وَعَلَى عِبَادِ الله الصَّالِحِينَ أَشهَدُ أَن لاَ إِلَهَ إِلاَّ الله وَأَشْهَدُ أَنَّ مُحَمَّداً رَسُولُ الله »
(at-taḥiyyâtou l-moubarakâtou ṣ-ṣalawâtou ṭ-ṭayyibatou lil-Lâh, as-salâmou `alayka 'ayyouha n-Nabiyyou wa raḥmatou l-Lâhi wa barakâtouh, as-salâmou `alaynâ wa `alâ `ibâdi l-Lâhi ṣ-ṣâliḥîn, 'ach-hadou 'an lâ 'ilâha 'il-la l-Lâh wa 'ach-hadou 'anna Mouḥammadan-raçôulou l-Lâh)
ce qui signifie: « les salutations, les œuvres qui prospèrent dans le bien, les prières et les œuvres méritoires appartiennent à Allāh, que le salut de tout mal te soit accordé, ô Prophète, ainsi que la miséricorde de Allāh et Ses bénédictions, que le salut nous soit accordé, ainsi qu'aux esclaves de Allāh vertueux, je témoigne qu'il n'est de dieu que Allāh et je témoigne que Mouḥammad est le messager de Allāh ». (Voir une autre version en bas).
Avertissement : Il s'est propagé chez certaines personnes que lorsque le Prophète, ṣalla l-Lāhou `alayhi wa sallam, est arrivé au cours de son ascension à l'endroit où il a entendu la parole de Allāh tabâraka wa ta`alâ, il aurait dit: (at-taḥiyyatou lil-Lâh) et Allāh aurait dit : (as-salâmou `alayka 'ayyouha n-Nabiyyou wa raḥmatou l-Lâh). Cela n'est pas vrai car cette forme du tachahhoud n'a pas été rendue obligatoire cette nuit-là. Toutefois, certains menteurs rapportent cette histoire qui a connu une grande propagation, bien qu'elle soit attribuée mensongèrement à Allāh. Il est donc un devoir de l'expliquer aux gens.
Remarque: Il est valable aussi dans le tachahhoud de réciter l'autre version rapporté du compagnon `Oumar ibnou l-Khaṭṭâb :
Livre Al-Mouṭṭâ' de l'imâm Mâlik p 81 chapitre du tachahhoud. Il a dit : Yaḥyâ m'a transmis d'après Mâlik, d'après ibnou Chihâb d'après `ourwah ibn az-Zoubayr d'après `Abdou r-Raḥmân ibn `Abdi l-Qâriyy qu'il a entendu `Oumar ibnou l-khaṭṭâb alors qu'il était sur le minbar (chair), il enseignait aux gens at-tachahhoud, il disait : dites :
at-taḥiyyâtou li l-Lâh az-zâkiyâtou li l-Lâh aṭ-ṭayyibâtou ṣ-ṣalawâtou li l-Lâh
as-salâmou `alayka 'ayyouha n-nabiyyou wa raḥmatou l-Lâhi wa barakâtouh
as-salâmou `alaynâ wa `alâ `ibâdi l-Lâhi ṣ-ṣâliḥîn
'ach-hadou 'an lâ 'ilâha 'illa l-Lâh wa 'ach-hadou 'anna Mouḥammadan `abdouhou wa raçôulouh
15- L'invocation en faveur du Prophète, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam (aṣ-ṣalâtou `ala n-Nabiyy) dont le minimum est :
« اللّهم صَلِّ عَلَى مُحَمَّد »
(Allāhouma ṣalli `alâ Mouḥammad)
ce qui signifie: « Ô Allāh, honore et élève davantage en degré Mouḥammad ». La façon la plus complète est de réciter toute l'invocation 'Ibrâhîmiyyah.
16- Le salâm dont le minimum est de dire:
« السَّلاَمُ عَلَيْكُم »
(as-salâmou `alaykoum)
Parmi ses conditions, on prononce l'article défini (as-), ainsi, il ne suffit pas de dire (salâmou `alaykoum).
Quant au salâm complet, il est réalisé en ajoutant wa raḥmatou l-Lâh. D'autres ont choisi d'ajouter wa barakâtouh. Cela a été rapporter dans les Sounan de Abôu Dâwôud dans le premier salâm.
17- L'ordre : c'est-à-dire effectuer les piliers dans l'ordre, comme ils viennent d'être cités. Si on fait exprès d'abandonner l'ordre, comme par exemple si on se prosterne avant de faire l'inclination, la prière est annulée selon l'Unanimité en raison de son manque de sérieux. Cela concerne celui qui abandonne l'ordre délibérément. Si on le fait par inattention, alors qu'on revienne au pilier omis pour l'accomplir, sauf si on se trouve dans le pilier correspondant de la rak`ah suivante ou plus avancé encore, la rak`ah du pilier omis est complétée par ce pilier et on ne prend pas en compte ce qui a été fait par inattention après le pilier omis jusqu'au pilier correspondant de la rak`ah suivante.
Si quelqu'un a abandonné l'ordre par inattention puis s'est rappelé de ce qu'il a omis:
1- soit il s'en rappelle avant d'avoir atteint le pilier correspondant de la rak`ah suivante ;
2- soit il s'en rappelle alors qu'il a atteint le pilier correspondant de la rak`ah suivante ;
3- soit il s'en rappelle alors qu'il a dépassé le pilier correspondant de la rak`ah suivante.
Le détail à propos de ces jugements est le suivant :
1- Si on s'en rappelle avant d'avoir atteint le pilier correspondant au pilier omis, ce qu'on aura fait après le pilier omis ne sera pas pris en compte parce que cela n'a pas été fait à sa place. De sorte qu'on doit revenir immédiatement au pilier omis pour conserver l'ordre. Par exemple dans le cas où on était dans la première rak`ah, on a oublié l'inclination et on s'est prosterné directement après avoir fini la récitation de la Fātiḥah, puis on s'est rappelé dans la prosternation qu'on a délaissé l'inclination, on se relève alors immédiatement et obligatoirement en position debout. Il n'est pas suffisant de se relever en position d'inclination. Puis, on accomplit l'inclination et on poursuit la prière.
2- Si on s'en rappelle alors qu'on a déjà atteint le pilier correspondant au pilier omis dans la rak`ah suivante, ce qu'on est en train de faire complète la rak`ah et on ne prend pas en compte ce qui a été fait entre le pilier omis et ce qu'on est en train de faire. Par exemple, dans le cas où on a oublié l'inclination de la première rak`ah, puis on s'en est rappelé dans l'inclination de la deuxième rak`ah, on reste dans cette inclination considérant que c'est la première rak`ah et on poursuit la prière.
3- Si on s'en rappelle alors qu'on a dépassé le pilier correspondant au pilier omis, la rak`ah a été complétée par ce qu'on vient de faire et on ne prend pas en compte ce qui a été fait entre les deux. Par exemple, dans le cas où on a oublié l'inclination de la première rak`ah, puis on s'est rappelé dans la prosternation de la troisième qu'on avait oublié l'inclination de la première rak`ah, on reste dans cette prosternation et on poursuit la prière, en considérant que cette rak`ah est la deuxième, car ce qui a été fait après le pilier omis jusqu'au pilier correspondant suivant n'est pas pris en compte. Par conséquent, ce qui a été fait entre l'inclination omise de la première rak`ah et l'inclination de la deuxième n'est pas pris en compte.
Ce jugement concerne celui qui n'est pas ma'môum ; le ma'môum accomplit une rak`ah après le salâm de son imâm.
Remarque importante : le fait de douter dans cette question est considéré comme le fait de se rappeler. De sorte que si on s'incline puis on doute d'avoir récité la Fātiḥah ou pas, ou bien si on se prosterne puis on doute de s'être incliné et remis debout ou pas, on doit immédiatement se relever en position debout et il n'est pas suffisant de se relever en position d'inclination. Quant à celui qui est encore debout et doute d'avoir récité la Fātiḥah ou non dans cette même rak`ah, il ne lui est pas un devoir de la réciter immédiatement car il n'a pas encore quitté la position propre à cette récitation.
Remarque sur l'explication des termes de la prière:
(Allāhou 'akbar): signifie Allāh est plus puissant et sait plus que tout autre et non pas qu'Il est plus grand par les dimensions car Allāh est exempt des dimensions. Il est valable de l'expliquer par l'expression (kabîr) car la parole (Allāhou 'akbar) est synonyme de (Allāhou kabîr).
(soubḥâna l-Lâh): signifie que Allāh est exempt de toute imperfection et de tout défaut, tels que l'incapacité, la faiblesse, l'ignorance, la peur, le changement, la position assise, l'établissement et ce qui est de cet ordre des caractéristiques des humains.
(soubḥâna Rabbiya l-â`lâ): cela signifie : j'exempte de tout imperfection mon Seigneur Qui est plus élevé en degré que tous ceux qui ont un degré, d'une élévation en degré et non pas d'une élévation par la localisation, l'endroit et la distance.
Les Actes Recommandés de la Prière, Prières Surérogatoires
Les actes recommandées de la prière sont les actes qui augmentent les récompensent de la prière, mais ils ne sont pas une conditions de la validité de la prière.
Les actes recommandées de la prière avant de l'entamer sont au nombres de deux: L'appel à la prière (al-'adhân) et l'annonce de la prière (al -'iqâmah).
'Adhân, appel à la prière
C'est une sounnah de faire l'appel à la prière après l'entrée de l'heure de cette dernière. Un musulman qui est en état de purification (c'est-à-dire en état de grande et petite ablution) se met dans un endroit surélevé, s'il y en a, se dirige vers la Qiblah et d'une voix haute fait le Adhân pour appeler les musulmans à se préparer à l'accomplissement de cette prière, en disant:
اللهُ أكبر الله أكبر، الله أكبر الله أكبر.
أشهد أن لا إله إلا الله، أشهد أن لا إله إلا الله.
أشهد أن محمدًا رسول الله، أشهد أن محمدًا رسول الله.
حيَّ على الصلاة، حيَّ على الصلاة.
حيَّ على الفلاح، حيَّ على الفلاح.
الله أكبر الله أكبر، لا إله إلا الله.
Ce qui signifie: "Allāh est le plus puissant que tout autre et a plus de science que tout autre" (4 fois)
- "Je témoigne qu'il n'est de Dieu que Allāh" (2 fois)
- " Je témoigne que Mouḥammad est le Messager de Allāh" (2 fois)
- " Venez à la prière" (2 fois)
- " Venez au salut" (2 fois)
- "Allāh est plus puissant que tout autre et a plus de science que tout autre" (2 fois)
- " Il n'est de Dieu que Allāh "
Et dans l'appel à la prière du ṣoubḥ et après le deuxième ḥayya `al al-falâḥ, le Mou'adh-dhin (celui qui fait le 'Adhân) ajout "Aṣ-ṣalâtou khayroun mina n-nawm"
الصلاة خيرٌ من النوم، الصلاة خير من النوم
Aṣ-ṣalâtou khayroun mina n-nawm
Qui veut dire la prière est mieux que le sommeil
Il est recommandé (sounnah) pour celui qui entend le Mou'adh-dhin faire l'appel à la prière de répéter après lui les mêmes expressions, à l'exception de "ḥayya `ala ṣ-ṣalâh et ḥayya `ala l-falâḥ", où à la place il dira: "lâ ḥawla wa lâ qouwwata 'illâ bi l-Lâh" (et en plus pour la prière du ṣoubḥ à la place de "Aṣ-ṣalâtou khayroun mina n-nawm" il dira: ṣadaqta wa barirta)
Après al-adhān et al-iqâmah, il est recommandé de faire Aṣ-ṣalât `ala n-Nabiyy, l'invocation en faveur du le prophète. En effet le prophète ṣalla l-Lâhou `alyhi wa sallam a dit :
ce qui signifie: « Lorsque vous entendez le mou'adh-dhin, répétez ce qu'il dit, ensuite faites l'invocation en ma faveur » [rapporté par Mouslim].
Vous pouvez écouter ou télécharger l'audio du 'Adhân fait par le récitateur égyptien connu `Abdou l-Bâsiṭ `Abdou ṣ-Ṣamad, à la fin du 'Adhân il fait l'invocation en faveur du prophète:
'Iqâmah, annonce de la prière
Quand le Mou'adh-dhin termine l'appel à la prière obligatoire et que les gens se rassemblent pour son accomplissement, l'un d'eux fait Al-'Iqâmah (l'appel à procéder immédiatement à la prière) en disant:
الله أكبر الله أكبر، أشهد أن لا إله إلا الله، أشهد أن محمدًا رسول الله،
حي على الصلاة، حيَّ على الفلاح، قد قامتِ الصلاة،
قد قامت الصلاة، الله أكبر الله أكبر، لا إله إلا الله
(qad qâmati ṣ-ṣalâh) signifie: "la prière va commencer"
Invocation entre 'adhân et iqâmah
Il est recommandé d'invoquer entre le 'adhân et iqâmah, il a été rapporté dans le ḥadīth que l'invocation est exaucée
Actes Recommandés de la Prière
Quant aux actes recommandés après avoir entamé la prière, pour certaines on accomplit les prosternations d'oubli (soujoūd s-sahw) et elles sont au nombres de deux : le premier tachahhoud et al-qounôut dans la prière du ṣoubḥ et dans la prière du Witr dans la deuxième moitié du mois de Ramaḍān. Ainsi si on oublie ces actes recommandés dans la prière, il est recommandé de faire deux prosternations avant de passer le salâm et sinon après le salâm, ceci selon l'école châfi`iyy.
1 - poser la main droite sur le poignet gauche, au dessus du nombril et en dessous de la poitrine.
2 - Lever les mains lors de la formulation du takbîr (Allāhou 'Akbar) de l'entrée en rituel ainsi que pour l'inclination et pour le redressement de l'inclination.
3 - Écarter entre les pieds d'un empan pour l'homme et la femme serre ses pieds.
2 - la récitation de l'invocation d'ouverture avant la récitation de la Fâtiḥah dans la première rak`ah seulement.
L'invocation du tawajjouh:
وجّهت وجهي للّذي فطر السّماوات والأرض حنيفا مسلما وما أنا من المشركين إنّ صلاتي ونسكي ومحياي ومماتي لله ربّ العالمين لا شريك له وبذالك أمرت وأنا من المسلمين
(wajjahtou wajhiya lil-ladhî faṭara s-samâwâti wa l-'arḍa ḥanîfan mousliman wa mâ 'ana mina l-mouchrikîn ; 'inna ṣalâtî wa nouçoukî wa maḥyâya wa mamâtî lil-Lâhi rabbi l-`ālamîn ; lâ charîka lahou wa bidhâlika 'oumirtou wa 'ana mina l-mouslimîn)
ce qui signifie: « Je recherche l'agrément de Celui Qui a crée les cieux et la terre, éloigné de toute religion autre que l'Islam, musulman, je ne suis pas au nombre des associateurs. Certes ma prière, mes actes d'adoration, ma vie et ma mort appartiennent à Allāh le Créateur du monde. Il n'a pas d'associé. De cela j'ai eu l'ordre et je suis au nombre des musulmans ».
3 - Faire at-ta`awwoudh (rechercher la protection de Allāh contre le chayṭān maudit) et c'est recommandé dans chaque rak`ah. En disant:
أعوذ بالله من الشيطان الرّجيم
'a`ôudhou bi l-Lâhi mina ch-chayṭāni r-rajîm
4 - Dire آمين ('Amîn) à la suite de la récitation de la Fâtiḥah.
5 - La récitation à voix haute dans les deux rak`ah du ṣoubḥ, les premières du maghrib et du `ichâ' et la récitation à voix basse dans le reste. Quant à la femme, elle baisse la voix en présence d'hommes 'ajnabiyy et ce comme acte recommandé
5 - la récitation d'une sôurat après la Fâtiḥah dans les deux premières rak`ah. La sounnah est réalisée avec la récitation d'une 'ayah. Il est préférable de réciter une sôurah complète
6 - la parole: الله أكبر (Allāhou 'akbar) ce qui signifie: « Allāh mérite plus de vénération et de glorification que tout autre », lorsqu'on se relève ou qu'on se baisse.
7 - la parole: (soubḥâna rabbiya l-`aḍhîm):
سبحان ربي العظيم
ce qui signifie: « Mon Seigneur Qui est vénéré est exempt de toute imperfection », trois fois dans l'inclination.
8 - la parole (sami`a l-Lâhou liman ḥamidah)
سمع الله لمن حمده
ce qui signifie: « Allāh exauce celui qui Le loue », lorsqu'on se relève de l'inclination jusqu'à la position debout et la parole: (Rabbanâ wa laka l-ḥamd ) ce qui signifie: « notre Seigneur, à Toi la louange », une fois redressé debout.
9 - la parole (soubḥâna rabbiya l-'a`lâ)
سبحان ربي الأعلى
ce qui signifie: « Mon Seigneur Qui domine toute la création est exempt de toute imperfection », trois fois dans la prosternation.
10 - Que l'homme décolle ses coudes de ses côtes et éloigne son ventre de ses cuisses. Quant à la femme, elle regroupe son corps.
11 - Faire une petite pause en position assise après la deuxième prosternation dans chaque rak`ah suite à laquelle on se relève de sorte qu'elle ne soit pas suivie d'un tachahhoud.
12 - Al-iftirâch dans toutes les positions assises. C'est le fait d'asseoir sur la cheville du pied gauche en posant l’extrémité du dessous des orteils du pied droit en contact avec le sol.
13 - At-tawarrouk dans la dernière position assise : c'est semblable à l'iftirâch dans sa forme sauf qu'on fait dépasser le pied gauche du côté droit et qu'on pose au sol la hanche gauche.
14 - la parole (Allāhoumma ghfir lî wa rḥamnî wa hdinî wa `āfinî wa rzouqnî)
اللهم اغفر لي وارحمني واهدني وعافني وارزقني
ce qui signifie: « Ô Allāh, pardonne-moi, fais-moi miséricorde, guide-moi, préserve-moi et donne-moi ma subsistance », dans la position assise entre les deux prosternations.
15 - Poser les mains sur les cuisses dans la position assise en dépliant la main gauche et en repliant la main droite sauf l'index: on le relève lorsqu'on dit: ('il-la l-Lâh) dans le tachahhoud comme signe de la croyance en l'unicité de Allāh.
16 - la récitation de l'invocation 'Ibrâhîmiyyah entièrement après le dernier tachahhoud:
اللهم صلّ على سيّدنا محمّد وعلى آل سيّدنا محمّد كما صلّيت على سيّدنا إبراهيم وعلى آل سيّدنا إبراهيم وبارك على سيّدنا محمّد وعلى آل سيّدنا محمّد كما باركت على سيّدنا إبراهيم وعلى آل سيّدنا إبراهيم في العالمين إنّك حميد مجيد
Allāhoumma ṣalli `alâ sayyidinâ Mouḥammad wa `alâ 'âli sayyidinâ Mouḥammad kamâ ṣallayta `alâ sayyidinâ Ibrâhîm wa `alâ 'âli sayyidinâ Ibrâhîm wa bârik `alâ sayyidinâ Mouḥammad wa `alâ 'âli sayyidinâ Mouḥammad kamâ bârakta `alâ sayyidinâ Ibrâhîma wa `alâ 'âli sayyidinâ Ibrâhîm fi l-`âlamîna innaka ḥamîdoun majîd
17 - l'ajout de (wa raḥmatou l-Lâh) et pour certains savants (wa raḥmatou l-Lâh wa barakātouh)
ورحمة الله وبركاته
ce qui signifie: « et la miséricorde de Allāh et Ses bénédictions » après le salâm, ainsi on dit : (as-salâmou `alaykoum wa raḥmatou l-Lâhi wa barakâtouh):
السلام عليكم ورحمة الله وبركاته
ce qui signifie: « que le salut soit sur vous, ainsi que la miséricorde de Allāh et Ses bénédictions ».
18 - le deuxième salâm: se tourner à droite pour le premier et à gauche pour le second.
Dou`â' du Qounôut avec explication et signification
At-tirmidhiyy, an-Naçâ'iyy, ibnou Mâjah et al-Bayhaqiyy avec une chaîne de transmission sûre d'après al-Ḥaçan fils de `Aliyy qu'il a dit le Messager d Allāh ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam m'a appris des paroles à dire dans al-Witr:
Allāhoumma 'ihdnî fî man hadayt wa `âfinî fî man `âfayt wa tawallanî fî man tawallayt wa bârik lî fî mâ 'a`ṭayt wa qinî charra mâ qaḍayt, fa'innak taqḍî wa lâ youqḍâ `alayk, wa 'innahou lâ yadhillou man wâlayt wa lâ ya`izzou man `âdayt, tabârakta rabbanâ wa ta`âlayt
Ce qui signifie : « Ô Allāh fais que je sois parmi les gens bien guidés, préserve moi parmi les gens que tu as préservé, accorde moi la sauvegarde, préserve moi du mal que Tu crées, certes Tu as le vouloir sur toute chose et rien n'a lieu en dehors de Ta volonté, certes personne ne peux rabaisser celui à qui Tu as accordé la victoire et l'honneur et celui que Tu as rabissé, personne ne peut lui accordé l'honneur,Tu es exempt de toute ressemblance aux créatures, Tu as la louange en toute circonstance et nous sommes satisfaits de Ta prédestination »
Les prières surérogatoires (recommandées, nâfila)
Il est recommandé de faire les prières surérogatoires, mais elles ne sont pas obligatoires, elles sont les suivantes:
Deux rak`ah avant la prière du ṣoubḥ
Deux rak`ah avant la prière du ḍhouhr et deux après
Quatre rak`ah avant la prière du `Aṣr (deux par deux)
Deux rak`ah après la prière du Maghrib
Trois rak`ah après la prière du `Ichâ' (deux plus une, chaf` et witr)
Ainsi la prière du chaf` et witr n'est pas obligatoire mais recommandée.
Invocation à dire après la prière:
اللَّهُمَّ أعِنِّي على ذِكْرِكَ وَشُكْرِكَ وحُسْنِ عِبادَتِكَ
(Allāhoumma 'a`innī `alâ dhikrika wa choukrika wa ḥousni `ibâdatik)
ce qui signifie: « Ô Allāh aide moi à T'évoquer, à Te remercier et à accomplir les actes d'adoration que Tu agrées ».
(Allāhoumma 'anta s-salâm wa minka s-salâm, tabârakta wa ta`âlayta yâ dha l-jalâli wa l-ikrâm)
ce qui signifie: « Ô Allāh, Tu es As-salâm [Celui Qui est exempt de tout défaut] et c'est Toi Qui accorde la sauvegarde, Tu es exempt d'imperfection Ô Toi dhou l-Jalâli wa l-'Ikrâm (Celui Qui mérite d'être glorifié et Qui mérite de ne pas être renié, et Il est Celui Qui accorde aux saints vertueux la réussite au Jour du Jugement) ».
La prière du vendredi (al-joumou`ah)
La prière du vendredi (al-joumou`ah) est constituée de deux rak`ah. C'est une obligation d'ordre personnel (farḍou `ayn) pour tout musulman, pubère, sain d'esprit, libre, de sexe masculin, résident, n'ayant pas d'excuse l'autorisant à ne pas la faire, s'il y a quarante résidents établis à vie (moustawTin). Ainsi, la prière du vendredi n'est pas obligatoire pour l'enfant non pubère, ni pour le fou, ni pour la personne de sexe féminin, ni pour le voyageur même si son voyage est d'une distance inférieure à la distance qui permet de raccourcir la prière, ni pour celui qui a une excuse qui permet son délaissement, comme le malade d'une maladie à cause de laquelle il lui est difficile de se rendre à l'endroit où a lieu la prière du vendredi.
Elle est également obligatoire pour celui qui a eu l'intention de résider dans la ville où a lieu la prière du vendredi au moins quatre jours complets, c'est-à-dire en dehors de ses jours d'arrivée et de départ; en effet, il n'a plus dans ce cas le jugement de voyageur.
Conditions de la prière du vendredi:
1 - qu'elle ait lieu dans un endroit faisant partie de la ville, même si c'est dans une construction en bois, en roseaux ou en branches de palmiers. Ainsi, elle est valable dans les limites de la ville : dans une mosquée, dans une maison ou bien à l'extérieur dans l'espace qui s'y trouve. Mais il n'est pas valable que son lieu d'accomplissement soit en-dehors de la ville;
2 - qu'elle soit précédée par les deux discours (khouTbah) qui soient entendus par les quarante hommes établis à vie. Il est une condition que chacun d'eux soit musulman, pubère, sain d'esprit, libre, de sexe masculin et résident établi à vie;
3 - qu'elle soit effectuée en assemblée avec eux, c'est-à-dire avec les quarante résidents établis à vie;
4 - qu'elle ait lieu dans le temps de aḍh-ḍhouhr, de sorte qu'elle n'est valable ni avant ni après ce temps;
5 - qu'une autre prière du vendredi ne soit pas simultanée avec elle dans la même ville, même si elle est très grande ; c'est-à-dire, si le rassemblement des gens de la ville en un lieu unique ne présente pas de grande difficulté. Le cas échéant, celle qui a précédé l'autre est valable et pas la suivante. Si l'on ne sait pas laquelle des deux a précédé l'autre, aucune des deux n'est valable. Certains compagnons de Ach-Châfi`iyy ont dit : il n'est pas valable qu'il y ait plus qu'une prière de vendredi, quelle qu'en soit la raison.
Les piliers des deux discours (khouTbah) sont:
1 - la louange à Allāh : (al-Hamdou li l-Lâh) ou (lil-Lâhi l-Hamd) ou (Hamdan lil-Lâh) ou ce qui est semblable;
Sâtou `ala n-Nabiyy) en disant par exemple: (Allāhoumma Salli `alâ Mouḥammad). Il est suffisant de dire: (ṣalla l-Lâhou `alâ Mouḥammad)
3 - la recommandation de la piété (at-taqwâ) en incitant à l'obéissance et en réprimant la désobéissance ou l'un des deux. Il n'est pas une condition de prononcer le mot (taqwâ) (piété) mais il suffit de dire ('aTî`ou l-Lâh) ce qui signifie : "obéissez à Allāh ".
4 - une 'ayah -un verset- ayant un sens complet dans l'un des deux discours. La meilleure façon, c'est que cela ait lieu dans le premier discours à la fin du discours;
5 - l'invocation en faveur des croyants dans le deuxième discours, englobant les croyantes. Il est recommandé de citer les croyantes et il n'est pas une condition de généraliser: si l'on cite en particulier ceux qui sont présents ou quarante d'entre eux, cela suffit.
Les conditions de validité des deux discours sont:
1 - la purification des deux Hadath, petit et grand, et l'élimination des najâçah non tolérable sur le corps, sur l'endroit où on donne le discours et sur ce que l'on porte sur soi, comme un vêtement ou autre ;
2 - couvrir la zone de pudeur, c'est-à-dire la zone comprise entre le nombril et les genoux;
3 - la position debout pour celui qui le peut. Si on est incapable de se tenir debout, on donne le discours assis;
4 - la position assise entre les deux discours au minimum le temps de la quiétude. Mais la façon complète, c'est le temps équivalent à celui de la récitation de sôurat Al-'IkhlAS et il est ici recommandé de la réciter à voix basse;
5 - Ne pas laisser un grand intervalle de temps entre leurs piliers, ni entre la fin des deux discours et la prière;
6 - que les piliers des deux discours soient en arabe;
7 - qu'ils aient lieu après que le soleil a quitté le zénith;
8 - que les quarante hommes établis à vie entendent les piliers des discours;
9 - faire précéder la prière par les deux discours
Ce qui est recommandé pour la prière du vendredi:
1 - le ghousl pour la prière du vendredi. Le temps de ce ghousl commence avec l'aube. Il est déconseillé de délaisser ce ghousl;
2 - mettre des habits blancs;
3 - se parfumer;
4 - se couper les ongles;
5 - se rendre tôt à la prière, à pied, dès l'aube;
6 - être attentif à celui qui donne le discours. La signification de "être attentif" est de se taire tout en l'écoutant. Si on délaisse cela, c'est déconseillé.
Celui qui entre alors que l'imam est en train de donner le discours accomplit deux rak`ah légères puis s'assoit.
La prière du voyageur
Il est autorisé au voyageur de raccourcir les prières de quatre rak`ah, à savoir DHouhr, al-`aSr et al-`ichâ', en faisant deux rak`ah sous certaines conditions, parmi lesquelles :
1- Que le voyage soit long, c'est-à-dire que l'aller ne soit pas moins que la distance de deux jours de marche qui est de seize farçakh et un farçakh est égale à trois mîl (mesure islamique), ce qui fait quarante huit mîl ; le mîl est égale à six mille coudées, selon un avis, trois milles cinq cents coudées selon un deuxième avis et deux milles selon un troisième avis, ainsi la distance de voyage vaudrait 288000 ou 168000 ou 96000 coudées. Si l'on considère que la coudée vaut 46,5 cm, la distance serait d'après le premier avis de 133.92 Km, de 78.12 Km selon le second et de 44.64 Km selon le troisième. Quant au voyage court, il n'est pas permis de raccourcir la prière pour un voyage court.
2- Que le voyageur ne soit pas dans le péché par son voyage. Ainsi, le voyage qui est permis est par exemple le voyage pour faire du commerce ou se promener. Mais quelqu'un qui commet une désobéissance par son voyage comme l'épouse qui s'est enfuie de chez son mari, celui qui voyage pour faire le commerce d'alcool ou commettre la fornication avec une femme, il ne lui est pas permis de raccourcir.
3- Cela concerne la prière de quatre rak`ah qu'il accomplit pendant son voyage. Ainsi, on ne raccourcit pas la prière de al-maghrib, ni celle de aS-Soubḥ. D'autre part, on ne raccourcit pas la prière manquée avant le voyage pour la rattraper raccourcie pendant le voyage.
Il est permis de raccourcir celle qu'on a manqué pendant le voyage, pour l'effectuer au cours du voyage. Ceci a lieu dans le cas où on a manqué la prière de aḍh-ḍhouhr à cause du sommeil en étant voyageur, si on la rattrape pendant le voyage, on la rattrape raccourcie si l'on veut;
4 - Qu'il fasse l'intention de raccourcir lors de l'entrée en rituel, en disant dans son cœur par exemple, lors de la formulation du takbîr : "je fais la prière obligatoire de aḍh-ḍhouhr, en deux rak`ah " ou " je fais la prière obligatoire de al-`aSr en deux rak`ah " ou " je fais la prière obligatoire de `ichâ' raccourcie "
5 - Qu'il ne prenne pas pour imâm quelqu'un de résident. Ainsi, il n'est pas valable pour le voyageur qui veut raccourcir d'avoir pour imam quelqu'un qui ne raccourcit pas, c'est-à-dire qui fait la prière de quatre rak`ah sans la raccourcir.
Remarques utiles :
* Dans le cas où la destination du voyageur a deux chemins, l'un est long et l'autre court, s'il prend le chemin le plus long pour se rendre permis le raccourcissement de la prière et seulement dans cet objectif, il ne raccourcit pas. Mais s'il avait un autre objectif en empruntant ce chemin, même accompagné de l'objectif de se rendre permis le fait de raccourcir, par exemple la sureté du chemin, sa facilité, une visite ou la visite d'un malade ou même si l'objectif était seulement de se promener, il peut raccourcir.
* Le début du voyage a lieu en franchissant les remparts de la ville si elle en a et les limites de l'agglomération si elle en a pas.
* Si le voyageur est dans un endroit qu'il pense quitter jour après jour si son affaire se réalise, il peut raccourcir durant dix-huit jours, en dehors de ses jours d'arrivée et de départ, tant qu'il demeure dans cette situation.
* Si le voyageur entre dans un lieu et fait l'intention d'y résider quatre jours complets, c'est-à-dire quatre jours en dehors de ses jours d'arrivée et de départ, il ne peut y raccourcir la prière.
Il est permis à celui qui fait un long voyage de regrouper aḍh-ḍhouhr avec al-`aSr dans le temps de l'un deux, c'est-à-dire en anticipant ou en reculant et al-maghrib avec al-`ichâ' en anticipant ou en reculant.
Si l'on regroupe pendant le temps de la première prière, il y a trois conditions :
1) Accomplir la première prière avant la seconde. Ainsi, on accomplit par exemple aḍh-ḍhouhr en premier puis al-`aSr, ou al-maghrib puis al-`ichâ'.
2) Faire l'intention par son cœur de regrouper et ce, pendant qu'on est dans la première.
3) Les faire suivre l'une après l'autre. Il n'est pas valable de regrouper en faisant une pause très longue, par rapport à l'usage. Toutefois, une petite pause n'est pas préjudiciable, comme par exemple le temps de faire l'iqâmah -l'annonce de le prière- pour la seconde prière ou le temps de faire le tayammoum pour elle.
Il est une condition pour le regroupement, lorsqu'on recule la première prière :
De faire l'intention, dans le temps de la première prière, de la reculer jusque dans le temps de la seconde, et ce, de manière à ce qu'il reste de son temps ce qui suffit à la faire ou plus. Il n'est pas une condition de respecter l'ordre des deux prières, ni de les faire l'une immédiatement après l'autre, ni de faire l'intention de regrouper pendant la prière.
Remarque :
Il est permis de regrouper pour celui qui est résident et malade d'une maladie comportant une difficulté manifeste, que ce soit en anticipant ou en reculant, selon ce qui lui est le plus facile. Si le plus facile pour lui, c'est d'anticiper, cela lui est permis et si le plus facile pour lui, c'est de reculer, cela lui est permis.
La prosternation de la récitation
Il est recommandé de faire une seule prosternation après la récitation de certains verset du Qour'ân. Il y a divergence sur le nombre de versets concernés. Il est recommandé pour celui qui récite le Qour'ân, pour celui qui l'entend ou celui qui l'écoute de faire la prosternation de la récitation après avoir récité ou entendu une des 'Ayah de prosternation (sajdah) et ce, tant que le temps qui sépare l'instant où il entend et celui où il se prosternerait ne s'est pas prolongé selon l'usage. Si cet instant s'est prolongé, on ne fait pas la prosternation et on ne la rattrape pas. Si celui qui récite ou qui entend n'avait pas la petite ablution et fait le wouḍoū' rapidement, il peut faire la prosternation, sinon il ne la fait pas. Si il n'a pas le temps de faire rapidement la petite ablution (wouḍoū') alors il récite à la place de la prosternation la parole suivante 4 fois :
سبحان الله والحمد لله ولا إله إلا الله والله أكبر
soubḥāna l-lāh, wa l-ḥamdou li l-lāh, wa lā ilāha illa l-lāh, wa l-lāhou ’akbar
La prosternation de la récitation requiert les conditions de validité de la prière telles que la purification, couvrir la zone de pudeur, faire face à la Qiblah, délaisser la parole qui est de l'ordre du langage courant. Son temps débute quand on a fini de réciter une 'âyah de prosternation et pour celui qui l'écoute, c'est à la fin de la récitation.
Si celui qui se prosterne n'était pas en train d'accomplir la prière, il lui incombe de formuler le takbīr de l'entrée en rituel en faisant l'intention d'accomplir la prosternation. Il est recommandé qu'il lève les mains lors de la formulation du takbīr, comme pour l'entrée en rituel de la prière. Il n'est pas recommandé pour celui qui récite assis de se lever pour se prosterner depuis la position debout. Il peut donc la faire depuis la position assise si il l'était. Ensuite, il s'abaisse pour l'unique prosternation en formulant un takbīr, puis il relève la tête en formulant un takbīr, s'assoit, et c'est une condition qu'il fasse le salām. Il n'est pas une condition de réciter le tachahhoud mais cela est permis. La prosternation de la récitation comporte les mêmes piliers et les mêmes actes recommandés que les autres prosternations. Dans la prosternation de la récitation il est recommandé de réciter :
Sajada wajhī lilladhī khalaqahoū wa Ṣawwarah wa chaqqa sam `ahoū wa baṣarah, biḥawlihī wa qouwwatih, fatabāraka l-lāhou ’aḥçanou l-khāliqīn
S'il était en train de faire la prière : il est recommandé pour l'imâm et pour celui qui prie seul de se prosterner si il a récité un des versets en question. Quant au ma’moūm, il se prosterne pour la récitation de l’imâm si l’imâm s’est prosterné, et il ne se prosterne pas si l’imâm ne s’est pas prosterné. Il est recommandé de dire Allāhou ’akbar lorsqu’on se prosterne, ainsi que lorsqu’on se relève. Il n’est pas recommandé de lever les mains lors des deux takbîr. Il n’est pas recommandé de s’assoir (jilsatou l-istirâḥah) après la prosternation. Il est recommandé que l'imâm la retarde dans la prière à voix basse jusqu'après la fin de la prière, pour ne pas perturber ceux qu'il dirige dans la prière, si le temps qui sépare l'instant où il récite la 'âyah et celui où il se prosternerait est court.
La prosternation du remerciement : (Soujoūd ach-choukr)
La prosternation du remerciement est recommandée lors de l'avènement d'un bien tel que l'arrivé d'un enfant, d'une somme d'argent, le retour d'un absent ou la victoire sur un ennemi mais aussi lorsque l'on a été sauvé d'une épreuve tel que le fait d'échapper à la noyade ou à un incendie. Il est aussi recommandé de la faire lorsque l'on voit une personne éprouvée, par exemple d'une malade dont on n' espère pas la guérison ou bien lorsque l'on voit un grand pêcheur commettre des péchés au grand jour afin de remercier Allāh ta`ālā être préservé de tels états. Dans le cas où on a été gratifié d'un bienfait soudain ou lorsque l'on à échappé à la mort on peut faire la prosternation du remerciement publiquement tandis que lorsque l'on voit une personne éprouvée on ne l'accomplit pas devant elle pour ne pas la blesser; quant au grand pêcheur qui commet ses péchés au grand jour , on peut la réaliser devant lui si on ne craint pas de nuisance de sa part, par cet acte il peut se repentir. Il n'est pas recommandé de refaire la prosternation du remerciement lorsque le bienfait perdure.
Elle a lieu comme la prosternation de la récitation du Qour'ân qui est faite en-dehors de la prière, avec les mêmes conditions et de la même manière.
Remarque: Il n'est pas permis de faire une prosternation sans aucune raison (il n'est pas permis de se prosterner après avoir marquer un but lors d'un match de football), avec l'intention de rechercher l'agrément de Allāh ta`ālā. De même, il n'est pas permis de se prosterner pour un musulman ou tout autre personne, même si la prosternation est faite avec l'intention de le saluer.
La prière de la Fête de la fin du jeûne (^idou l-fitr) et de la Fête du sacrifice (^idou l-'ad-ha)
La prière de la Fête (al-^id) est très recommandée. Elle est constituée de deux rak^ah. Son temps dure depuis le lever du soleil, jusqu'à ce qu'il quitte sa position du zénith. Mais le mieux, c'est de la reculer jusqu'à ce que le soleil atteigne la hauteur d'une lance, c'est-à-dire par rapport au niveau du regard.
Il est recommandé de l'accomplir en assemblée. Elle est valable même si la personne l'accomplit seule, en faisant deux rak^ah, telles que les deux rak^ah de la prière recommandée qui accompagne as-soubh.
Il est recommandé de formuler sept takbir au début de la première rak^ah, après le takbir de l'entrée en rituel et dans la deuxième rak^ah cinq takbir après la formulation du takbir pour la position debout. On dit entre un takbir et un autre : (soubhana l-Lahi wa l-hamdou li l-Lahi wa la 'ilaha 'il-la l-Lahou wa l-Lahou 'akbar).
Il est recommandé de faire deux discours après la prière, en formulant dans le premier neuf takbir et dans le deuxième sept takbir.
Il est recommandé de sortir tôt pour la prière de la Fête, après la prière de as-soubh, sauf pour celui qui donne les discours, qui recule son arrivée jusqu'au temps de la prière. Il est préférable d'aller à pied plutôt que d'y aller sur une monture. Il n'y a pas de mal que celui qui a une excuse s'y rende sur une monture.
Il est recommandé de faire le ghousl. Le temps de ce ghousl commence à la moitié de la nuit.
Il est recommandé de s'embellir par l'habillement et autres, de se parfumeret ceci vaut pour les hommes : quant aux femmes, il leur est déconseillé de sortir parfumées et embellies.
Il est recommandé de faire des takbir la veille des deux Fêtes jusqu'à l'entrée en rituel de leur prière de même qu'après les prières obligatoires, depuis le soubh du neuvième jour de Dhou l-Hijjah –le jour de ^Arafah– jusqu'au ^asr du treizième jour de ce mois –le dernier des trois jours de at-tachriq–.
Remarque : La prière surérogatoire est de deux sortes : une catégorie qu'il est recommandé de faire en assemblée, par exemple pour les deux Fêtes, l'éclipse lunaire, l'éclipse solaire, la demande de la pluie ou les tarawih –les prières surérogatoires des nuits de Ramadan–, les plus méritoires étant celles des deux Fêtes.
Et il y a une catégorie qu'il n'est pas recommandé d'accomplir en
assemblée :
ce sont par exemple les prières surérogatoires
des cinq prières obligatoires (rawatib) et la prière de
ad-douha. Les meilleures prières de cette
catégorie sont le witr, puis les deux rak^ah du fajr.
La prière du witr est réalisée par un nombre impair de rak^ah
pouvant aller jusqu'à onze et au minimum une rak^ah. Le minimum
pour accomplir la manière complète, c'est d'effectuer trois rak^ah.
Par conséquent, si on accomplit pour le witr trois rak^ah
continues ou davantage, et qu'on fait le tachahhoud dans les deux
dernières ou seulement dans la dernière rak^ah, cela est suffisant.
Il est préférable de la faire en continu avec un seul tachahhoud
plutôt que de la faire en continu avec deux tachahhoud. La séparation
entre la dernière rak^ah et les précédentes est préférable à la
continuité. Son temps commence après avoir accompli al-^icha'
jusqu'à la deuxième aube.
Le witr lui-même comptera pour un tahajjoud –une prière de nuit accomplie après avoir dormi ou une prière accomplie la nuit si la personne veille toute la nuit– si on le fait après un sommeil. Si on le fait avant, c'est un witr et non un tahajjoud. Il n'est pas recommandé de le faire en assemblée, sauf à la suite des prières de tarawih.
Le minimum de la prière de ad-douha est de deux rak^ah. Le minimum de la manière complète est d'accomplir quatre rak^ah et le maximum est de huit.
Il est recommandé de faire le salam après chaque deux rak^ah. Son temps dure à partir du moment où le soleil est élevé à la hauteur d'une lance, jusqu'au zénith.
Prière funéraire
Le minimum de la prière funéraire est réalisé en ayant l'intention de faire la prière pour le mort, de remplir l'obligation, en précisant qu'on accompli la prière funéraire lors de la première takbîrah; c'est-à-dire que l'on dit: (Allāhou 'akbar) debout si on peut, et on fait l'intention dans le cœur en disant : "j'accomplis la prière funéraire pour ce mort ", s'il est présent. Il est une condition de désigner dans le cœur l'intention de la prière funéraire, ceci est une obligation. Il ne suffit pas de faire l'intention de faire une prière dans l'absolu, sans préciser que c'est une prière funéraire.
Ensuite, on récite la Fâtiḥah, elle est indispensable ; cependant, il est recommandé de la réciter après la première takbīrah mais si on la repousse à plus tard, c'est permis. Il est indispensable d'observer les conditions de la Fātiḥah comme dans les prières prescrites.
Puis en prononçant une seconde takbîrah c'est-à-dire en disant (Allāhou 'akbar) suivi après la seconde takbîrah de (Allāhoumma ṣalli `alâ Mouḥammad) ce qui signifie: " Allāh est plus puissant et sait plus que tout autre ; ô Allāh élève davantage le degré de Mouḥammad ", et il ne lui est pas autorisé d'anticiper l'invocation en faveur du Messager de Allāh sur la seconde takbîrah, ni de la retarder jusqu'après la troisième. Enfin, il est indispensable de la réciter après la seconde takbîrah. Mais il est recommandé après le deuxième takbîr de réciter aṣ-ṣalâtou l-'ibrâhîmiyyah en entier:
اللهم صلّ على سيّدنا محمّد وعلى آل سيّدنا محمّد كما صلّيت على سيّدنا إبراهيم وعلى آل سيّدنا إبراهيم وبارك على سيّدنا محمّد وعلى آل سيّدنا محمّد كما باركت على سيّدنا إبراهيم وعلى آل سيّدنا إبراهيم
(Allāhoumma ṣalli `alâ Mouḥammad wa `alâ 'âli Mouḥammad kamâ ṣallayta `alâ 'Ibrâhîm, wa `alâ 'Ali 'Ibrâhîm, 'innaka Ḥamîdoun Majîd. Allāhoumma bârik `alâ Mouḥammad wa `alâ 'Ali Mouḥammad kamâ bârakta `alâ 'Ibrâhîm, wa `alâ 'Ali 'Ibrâhîm, 'innaka Ḥamîdoun Majîd).
Puis, en prononçant une troisième takbîrah c'est-à-dire on dit: (Allāhou 'akbar) et en faisant en faveur du défunt en particulier une invocation concernant l'au-delà, par exemple: (Allāhoumma ghfir lahoū wa rḥamhou) et la façon la plus complète est de réciter l'invocation parvenue du Messager de Allāh.
Il est recommandé après le troisième takbîr de dire cette invocation:
اللهم هذا عبدك وابن عبديك خرج من روح الدّنيا وسعتها ومحبوبه وأحبّاؤه فيها إلى ظلمة القبر وماهو لاقيه، كان يشهد أن لا إله إلا أنت وحدك لا شريك لك وأنّ محمدا عبدك ورسولك وأنت أعلم به منّا، اللهم إنّه نزل بك وأنت خير منزول به وأصبح فقيرا إلى رحمتك وأنت غنيٌّ عن عذابه وقد جِئناك راغبين إليك شفعاء له، اللهم إن كان محسنا فزِد في إحسانه وإن كان مسيئا فتجاوز عنه، ولقّه برحمتك رضاك وقه فتنة القبر وعذابه وافسح له في قبره وجافي الأرض عن جنبيه ولقّه برحمك الأمن من عذابك حتّى تبعثه آمنا إلى جنّتك برحمتك يا أرحم الرّاحمين.
(Allāhoumma hâdha `abdouka wa bnou `abdayka, kharaja min rawḥi d-dounyâ wa sa`atihâ wa maḥbôubouhou wa 'aḥibba'ouhou fîhâ 'ilâ dhoulmati l-qabri wa mâ houwa lâqîh. Kâna yach-hadou 'an lâ 'ilâha 'il-lâ 'anta waḥdaka lâ charîka lak, wa 'anna Mouḥammadan `abdouka wa raçôulouka, wa 'anta 'a`lamou bihi minnâ. Allāhoumma 'innahou nazala bika wa 'anta khayrou manzôulin bih, wa 'aṣbaḥa faqîran 'ilâ raḥmatika wa 'anta ghaniyyoun `an `adhâbih, wa qad ji'nâka râghibîna 'ilayka choufa`â'a lah, Allāhoumma 'in kâna mouḥsinan fazid fi 'iḥçânihi wa 'in kâna mouçî'an fatajâwaz `anhou, wa laqqihi biraḥmatika riḍâk, wa qihi fitnata l-qabri wa `adhâbah wa fsaḥ lahou fî qabrihi wa jâfi l-'arḍa `an janbayh, wa laqqihi bi raḥmatika l-'amna min `adhâbika ḥattâ tab`athahou 'Aminan 'ilâ jannatika bi raḥmatika yâ 'arḥama r-râḥimîn)
ce qui signifie: « Ô Allāh c'est là Ton esclave et le fils de Tes deux esclaves. Il a quitté le repos de cette vie et son bien-être, alors que ce qu'il a aimé et ceux qu'il a aimé y sont encore, pour rejoindre l'obscurité de la tombe et ce qui l'attend. Il témoignait qu'il n'est de dieu que Toi, Toi seul Tu n'as pas d'associé et que Mouḥammad est Ton esclave et Ton messager et Tu sais ce qu'il en est de lui mieux que nous. Ô Allāh il est venu à Ton jugement. Il s'est retrouvé dans le besoin de Ta miséricorde et Tu n'as pas besoin de son châtiment. Nous sommes venus T'implorer, en intercédant en sa faveur. Ô Allāh, s'il était bienfaiteur, accorde-lui encore plus de bienfait et s'il était malfaisant, accorde-lui Ta clémence et accorde-lui par Ta miséricorde Ton agrément, préserve-le des troubles de la tombe et de son supplice, élargis pour lui l'espace de sa tombe, écarte la terre de ses côtés et accorde-lui par Ta miséricorde le salut de Ton châtiment jusqu'à ce que Tu le ressuscites en paix pour Ton paradis, par Ta miséricorde, ô Toi Qui est Le plus miséricordieux des miséricordieux ».
Puis en prononçant une quatrième takbîrah c'est-à-dire on dit: (Allāhou 'akbar) et en prononçant ensuite le salâm en disant: (as-salāmou `alaykoum). Le mieux est d'en revenir aux invocations après la quatrième takbîrah.
Il est indispensable dans la prière funéraire d'y observer les conditions de validité de la prière telles que l'orientation en direction de la qiblah et la purification et de se garder de ce qui l'annule car ce qui invalide la prière, l'invalide.
Le minimum de l'enterrement pour le defunt est de l'enterrer dans une fosse qui dissimule son odeur, de sorte qu'elle ne se dégage plus après l'avoir enseveli et qui le protège des animaux sauvages de sorte qu'ils ne le déterrent pas et ne le dévorent pas. S'il n'y a pas d'autre moyen de le garder de ces choses que d'avoir recours à la construction ou au cercueil, ceci devient alors un devoir.
La façon la plus complète d'effectuer l'enterrement est la suivante: que la fosse soit suffisamment large pour celui qui y descend le mort ainsi que son aide et qu'il soit de la profondeur de quelqu'un de taille moyenne levant le bras, c'est-à-dire de quatre coudées et demi de profondeur, même si le mort est un enfant. Il est recommandé de mettre le défunt dans une niche latérale si la terre est compacte et de creuser une tranchée au fond de la tombe si la terre est meuble. Il est interdit d'enterrer dans des caveaux.
Avertissement: Parmi les positions
rabaissantes pour le mort et qui ne sont pas permises, c'est de le renverser
sur sa face lors du lavage. Ceci est interdit. De même, il y a le fait de
le porter sur les épaules, sans civière ou autre. Mais il est permis de
porter le petit enfant à la main pour aller l'enterrer.
La prière a été prescrite dans des temps déterminés
Ce qui signifie: « Certes les meilleurs adorateurs de Allāh ceux qui prennent en considération le soleil, la lune et les ombres pour faire la prière » [rapporté par At-Tirmīdhiyy]. Dhikrou l-Lāh ici veut dire la prière. Ainsi, il est un devoir de vérifier les temps des prières par l'observation et il ne suffit pas de se fier à un calendrier basé sur le simple calcul. Ainsi le calendrier donne une estimation du moment où il convient d'observer visuellement pour s'assurer de l'entrée du temps de la prière.
La prière est la meilleure œuvre après la croyance en Allāh et en Son Messager. Allāh a rendu obligatoire cinq prières pendant le jour et la nuit pour tout musulman pubère et sain d'esprit. Il lui est donc obligatoire de les observer et d'apprendre comment commence le temps de chacune d'entre elles et comment il finit.
Il est un devoir de connaītre les temps de ces cinq prières et tous les jugements nécessaires qui y sont relatifs.
La connaissance des temps des prières et l’accomplissement des prières dans leurs temps, ni avant ni après, sont obligatoires.
Il est donc un devoir d’accomplir chacune des cinq prières dans son temps. Il n’est pas permis de l’avancer par rapport à son temps ni de la reculer par rapport à son temps, sans excuse valable selon la loi de Dieu car Allāh ta`ālā dit:
(fa wayloun li l-mouṣallīna l-ladhīna houm `an ṣalātihim sāhoūn)
ce qui signifie: « le grand chātiment à ceux qui font la prière et qui la retardent par négligence » [sourat al-Mā`oūn / 4-5]. Ce qui est visé ici par négligence, c’est retarder la prière par rapport à son temps de sorte que le temps de la prière suivante commence. Allāh a menacé celui qui n’accomplit pas la prière dans son temps par al-wayl qui est un grand chātiment.
On comprend de là que celui qui a anticipé la prière, c’est-à-dire l’a accomplie avant le début de son temps, sa prière n’est pas valable. Celui qui l’a reculée par rapport à son temps aura désobéi à Allāh à cause de ce retard. Le plus grave des deux péchés c’est le péché de l’anticipation, c’est-à-dire accomplir la prière avant son temps, car celui qui le commet ne s’est pas déchargé de cette prière. Elle reste à sa charge : sa prière n’étant effective ni dans son temps ni en rattrapage.
La parole « sans excuse valable » exclut le cas où la personne a retardé sa prière pour une excuse valable selon l'Islam. On ne commet pas de péché en le faisant. L’excuse valable pour cela, c’est ce qui rend permis le rassemblement des prières comme le voyage avec les conditions ou la maladie insupportable.
Les cinq prières et leurs temps sont:
- La prière de aḍh-ḍhouhr: (la prière de la mi-journée de quatre rak`ah – de quatre séquences rituelles de la prière –) son temps commence lorsque le soleil s'écarte du milieu du ciel vers le couchant et finit lorsque l'ombre d'une chose quelconque atteint une longueur égale à celle de la chose elle-même plus la longueur de l'ombre qu'elle avait au moment du point de culmination (le soleil au plus haut dans le ciel). On entend par « chose quelconque » un bāton par exemple planté verticalement sur un sol plat. L'ombre au point de culmination, c'est l'ombre de cette chose lorsque le soleil est au milieu du ciel. Si quelqu'un est debout dans un endroit ensoleillé et que le soleil est au milieu du ciel, on observe qu'il a une ombre. Cette ombre est l'ombre au point de culmination. Lorsque le soleil dévie vers l'ouest, on observe que son ombre s'allonge et tourne vers le levant. C'est là le signe que le temps de aḍh-ḍhouhr a commencé.
Le milieu du ciel est le plan séparant l’est de l’ouest et passant par l’endroit où l’on se trouve. Il est appelé aussi le plan méridien du lieu d’observation. Dans les régions situées au nord de l’équateur, le soleil est exactement dans la direction du sud géographique quand il arrive au milieu du ciel. À ce moment-là, l’ombre d’un objet pointe vers le nord et a la longueur minimale de la journée ; on l’appelle l’ombre à la culmination.
- La prière de Al-`aṣr: (la prière de la mi-après-midi de quatre rak`ah) Son temps commence à la fin du temps de aḍh-ḍhouhr et dure jusqu'au coucher du soleil. Donc lorsque la longueur de l'ombre d'une chose quelconque devient égale à la longueur de cette chose plus la longueur de son ombre au point de culmination, le temps de Al-`aṣr commence et celui de aḍh-ḍhouhr finit.
- La prière de Al-maghrib: (la prière du coucher du soleil de trois rak`ah) Son temps commence après le coucher du soleil c'est-à-dire après la disparition de la totalité du disque solaire, et il finit à la disparition de la lueur rouge. La lueur rouge est la rougeur apparaissant du côté du couchant après le coucher du soleil.
- La prière de Al-`ichā': (la prière de la nuit de quatre rak`ah) Son temps commence à la disparition de la lueur rouge et finit à l'apparition de l'aube véridique qui est la lueur blanche transversale à l’horizon est, qui apparaīt fine puis s’élargit et se répand. En précisant « l’aube véridique », on exclut « l’aube trompeuse », qui est une lumière verticale dont l’apparition à l'horizon Est n’indique pas que le temps du `ichā’ s’achève mais qu’il va bientôt s’achever.
- La prière de Aṣ-ṣoubḥ: (la prière de l'aube de deux rak`ah) Son temps commence à l'apparition de l'aube véridique (al-fajrou s-Sādiq), et dure jusqu’à l’apparition de la première partie du soleil.
Il est un devoir d'accomplir ces obligations dans leur temps, pour tout musulman, pubère, sain d'esprit et pur[e]. Pure signifie que la femme est pure des règles et des lochies. Il n'est donc pas permis de les anticiper ou de les reculer par rapport à leur temps sans excuse valable selon la Loi de l'Islam comme la maladie grave et le voyage avec ses conditions. Aussi, il est un devoir d’entamer la prière alors qu’il reste une durée suffisante pour l’accomplir en totalité avant la fin de son temps.
Ce qui signifie: « Celui qui accompli l'ablution - wouḍoū'- comme il a été ordonné et qui accompli la prière comme il a été ordonné, il lui seront pardonnés ses petits [péchés] antérieurs »,
[rapporté par Ibnou Hibbān].
Allāh tabāraka wa ta`ālā a ordonné l’accomplissement de cinq prières et Il en a fait la meilleure des œuvres après la croyance en Allāh et en Son messager. Il a fait que pour chacune de ces obligations il y ait un temps connu pour son commencement et sa fin. Il a rendu obligatoire sur nous de les accomplir dans leurs temps. Ainsi, celui qui les accomplit parfaitement aura une grande récompense que Allāh ṣoubḥānahou wa ta`ālā lui a promise.
L’origine des horaires de prières est tirée du ḥadīth de Jibrīl `alayhi s-salām. Jibrīl était venu en effet au Prophète au lendemain de la nuit de l’Ascension, et il a commencé à accomplir la prière de aḍh-ḍhouhr. Il était arrivé auprès du Messager de Allāh lorsque le soleil avait décliné du milieu du ciel et avait dit: « Ô Messager de Allāh, Ô Mouḥammad, lève-toi et fais la prière de aḍh-ḍhouhr ». Jibrīl le dirigea donc dans la prière et il accomplit avec lui aḍh-ḍhouhr.
Ensuite, il était venu auprès de lui lorsque l’ombre d’un objet avait atteint la longueur de l’objet en plus de l’ombre qu’il avait lorsque le soleil était au milieu du ciel, ce qu’on appelle l’ombre au point de culmination. Lorsque l'ombre d'un objet devient égale à la longueur de l’objet en plus de son ombre au point de culmination, cela indique la fin du temps de aḍh-ḍhouhr et le début du temps de Al-`aṣr. C’est à ce moment que Jibrīl au premier jour est venu auprès de lui et a accompli en le dirigeant, c’est à dire en tant qu’imām, la prière de Al-`aṣr.
Ensuite, il était venu auprès de lui lorsque le soleil s’était couché et lui avait dit: « Ô Mouḥammad, lève-toi et accomplis Al-maghrib ». Il accomplit donc avec lui Al-maghrib en tant qu’imam lorsque le soleil s’était couché. Puis il était venu auprès de lui lorsque la lueur rouge avait disparu : c’était le début du temps de Al-`ichā’. Il lui avait dit: « Ô Mouḥammad, lève-toi et accomplis la prière de Al-`ichā’ ». Il s’était levé et avait accompli la prière de Al-`ichā’ en suivant Jibrīl.
Ensuite, il revint à lui lorsque l’aube se fut levée, à savoir cette lueur blanche horizontale à l’horizon. Cette blancheur qui apparaīt transversalement à l’horizon est celle qui indique le début du temps de As-ṣoubḥ. Elle indique également le début de l’abstention de nourriture ou de boisson pour celui qui fait le jeûne. Il s’est levé et Jibrīl le dirigea dans la prière.
Celui donc qui n’a pas appris ces temps est désobéissant. Les parents se chargent d’un péché s’ils n’ont pas enseigné à leurs enfants les temps des prières ou s’ils n’ont mandaté personne qui puisse les leur enseigner. La voilà la bonne éducation.